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Château de la Voulte-sur-Rhône

Commencée au XIV ème siècle par la famille Bermond d'Anduze, la construction s'achèvera au XVII ème sous Anne de Lévis. Sous Napoléon, il deviendra un dépôt de mendicité. Au XIX ème racheté par la Compagnie Terrenoire, La Voulte, Besseges, le château accueillera le siège des fonderies. Traversant les siècles sans trop de dommages, un incendie à la fin de la seconde guerre mondiale lui volera les derniers vestiges de sa splendeur.

Château de la voulte

Dominée par son château, la vieille ville épouse le rocher par les calades et les ruelles empierrées. Neuf cents ans nous contemplent, neuf cents ans d’histoire imprégnée, gravée sur le rocher. La demeure des Ventadour, reste là, belle et fière dans ses ruines de pierres. Gardienne de la cité, sa noble prestance est chère aux cœurs des Voultains. Son histoire s’est construite autour des familles De Clérieu et de Fay, des Bermond D’Anduze, des Levis de Ventadour.

En ces temps lointains, sur le haut du rocher, à l’emplacement de l’église, s’élevait un fortin composé de deux tours appelé pour cette raison « La Bistoure ». Des remparts entouraient la vieille cité, dont quelques vestiges subsistent encore. Plusieurs portes fermaient la ville. Des rues en escaliers, étroites et pentues aux noms anciens, existent toujours dans la vieille cité et autour des remparts. Quelques passages voûtés, de vieilles maisons aux fenêtres à meneaux et aux portes sculptées témoignent de ce passé prodigieux. Une légende prétend que du château partirait un souterrain traversant le fleuve. Rien ne le prouve aujourd’hui. Mais, il existait jadis des passages souterrains, qui aboutissaient près de la place de l’église. A l’époque, les fermiers venaient abriter leurs récoltes dans les vastes salles en sous-sol du château, peut-être pour les protéger des pillards ou des prédateurs.
Chaque soir les portes des remparts étaient fermées et gardées par une petite garnison.

Le château, incendié en août 1944, date du XVI siècle, connaît sa plus grande gloire sous Gilbert III et Anne de Ventadour. L’ensemble est puissant et harmonieux, et reflète l’histoire des familles et d’un art de vivre. Louis XIII, de passage, a peut-être séjourné en ces murs. La fidélité que les habitants montrent pour ce roi, lors de la révolte du Vivarais en 1629, leur donne divers privilèges. Au cours des siècles, le château subit de nombreuses transformations. L’incendie de 44 qui le ravage a violemment ébranlé les murs, détruit les toitures. La couverture de la bâtisse dans ses heures de gloire, était en tuiles vernissées de cinq couleurs : noire, jaune, verte, rouge et blanche. En 1598, Anne Lévis de Ventadour, le fait restaurer et embellir, confiant ce travail à des artisans de la ville, mais aussi à des ouvriers venant de la région parisienne et d’Allemagne.
La bâtisse est aujourd’hui composée de trois corps de bâtiment de différentes époques, de différents courants. Dans l’enceinte du château, le visiteur peut admirer la partie la plus ancienne, la cour intérieure délimitée par des arcades portant une multitude de différents motifs sculptés sur ses voussoirs ainsi que des écussons sur les clés de voûte. Un escalier donnait accès à une grande galerie où se tiennent à plusieurs reprises les Etats Généraux du Vivarais. A gauche dans la cour, le grand escalier d’honneur surplombé de fenêtres à meneaux, visibles sur la façade, des écussons, peut-être vestiges maçonniques ou signatures de compagnons. Cet escalier conduit à la terrasse qui domine la ville, point de vue unique sur le vieux village qui s’étend aux pieds des visiteurs, et au-delà du fleuve, la vallée du Rhône, les montagnes du Diois et les Préalpes.
En redescendant dans la cour, une visite à la Chapelle des Princes, classée monument historique, s’impose. Cette chapelle de style gothique a été construite par Bermond D’Anduze. Elle communiquait autrefois avec l’église paroissiale. Construite en 1487, elle ne fut décorée qu’en 1606. La partie supérieure de la chapelle reste dans