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Moulin de Veyriat et Chartreuse de Montmerle

Veyriat était un village qui dépendait à l'origine de la seigneurie de Coligny. En 1246, Amédée de Coligny vendit tout ce qu'il possédait à la chartreuse de Montmerle ; les vestiges du porche d'entrée de la chartreuse sont visible un peu plus loin.
Les Chartreux furent les propriétaires des plus importants domaines de la paroisse avec notamment Beauregard, Grand Villard, la Carronnière, Rivière, Veyriat et Fontaramiel.
En 1150, Hugues d’Asnières, chevalier et seigneur de Saint-Julien-sur-Reyssouze, y fonda un prieuré de l’ordre de Saint-Benoît, soumis au prieuré de Seillon et dépendant de l'abbaye de Joug-Dieu en Beaujolais. Il fut alors appelé ""Maison du Val de Saint-Etienne"". En 1210, les moines adoptent la règle cartusienne et cette chartreuse devient la 36e maison de l'ordre et prend le nom de ""Maison de Sainte-Marie de Montmerle"". Le monastère primitif se trouvait à env. 600 m au sud de l'emplacement actuel = hameau de la Correrie où se trouve encore le moulin de Veyriat. La correrie = ensemble des bâtiments où était fabriqué ou conservé tout ce qui était nécessaire à la nourriture, au vêtement et à l'entretien des moines.
La proximité insalubre de la Reyssouze oblige de déplacer le monastère (XVIIe s.). La Chartreuse de Montmerle devint la plus belle et la plus étendue des huit maisons que comptaient la Bresse et le Bugey. Sa puissance et sa richesse étaient considérables. On accédait à l'église par une double rampe circulaire. Tout fut vendu, pillé ou détruit progressivement dès 1792 (la Terreur), jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le portail d'entrée. Près du porche, un puit présente la particularité d’être à étage : l’eau se puise soit au niveau de la cour, soit dans la cave.
Le moulin de Veyriat comporte trois étages. Les dépendance sont construites en pans de bois bien conservés. 1922 : achat par M. Léon Comas qui y construit une scierie.
1932 : construction du moulin qui tournera jusqu'en 1970, au décès du meunier. Le moulin s'endormit pendant 10 ans jusqu'à ce que M. Jean-Paul COMAS, propriétaire actuel, décide de le faire revivre.