LE TERRITOIRE

LE TERRITOIRE

Un vignoble aux différentes nuances

L’Ardèche est un talus qui descend d’ouest en est, avec un dénivelé allant de 1 750 m d’altitude au mont Mézenc à quelque 70 m sur les rives du Rhône. Ajoutez à cela un réseau important de cours d’eau, une histoire géologique qui, il y a quelques millions d’années, se découvre lors du retrait de la mer, quelques épisodes volcaniques pour pimenter le tout, et vous comprendrez pourquoi notre vignoble est un arlequin.
Ici des vignes en terrasses (les faïsses) sur des sols de grès, là des vignes enchâssées sur des dolines calcaires, ici en coteaux sur des gravettes argilo-calcaires, là encore sur des parcelles nimbées de substrats volcaniques ou de sédiments alluvionnaires, voire tapissées de galets roulés… une mosaïque de parcelles qui s’étagent, voisinant avec des châtaigniers, de la pinède, des chênes verts et des cades, des oliviers, de la lavande… Ici, point d’uniformité mais de la différence, et cette différence a été un bel atout pour adapter au mieux les cépages aux sols et au climat variant avec l’altitude.

Nous sommes en concordance avec Olivier de Serres, qui définit si bien l’importance de l’adaptation des cépages aux caractères des différentes parcelles : « Le climat et le terroir donnent le goût et la force au vin », et nos terres d’Ardèche se prêtent remarquablement bien aux recommandations de l’agronome.

  • Vallée du Rhône

    Terrasses alluviales - Plaine - Coteaux - Vignoble ouvert - Galets - Rhône - Calcaire - Garrigue - Lavande

    Ce territoire est d’abord marqué par le Rhône. Délimitation naturelle entre deux départements, le fleuve a rapidement assisté au développement de la culture viticole. Pas en son lit, mais en grimpant vers les plateaux calcaires qui le surplombent. La culture de la vigne y est organisée entre plaine et coteaux. Dans la première, les bâtiments agricoles sont généralement entourés des vignes de l’exploitation, les parcelles sont importantes et ouvertes. Les coteaux sont eux aménagés en terrasses. Ces parcelles sont encadrées de murets et de végétation arbustive et invitent à la contemplation des panoramas sur la chaîne alpine qui lui font face.

    En remontant les Gorges de l’Ardèche, on se retrouve sur un plateau a une latitude de 300 à 400 mètres. Le vignoble s’y est lové dans des dépressions colluvionnaires, tout en remontant légèrement les pentes attenantes. Il règne ici l’impression d’un vignoble méditerranéen. La vigne côtoie la lavande, les oliviers et les truffières. Ce petit coin de paradis sudiste dominé par la dent de Rez (site classé Natura 2000) évolue sur des sols minces et caillouteux. Les hommes qui cultivent cette partie de terre depuis des décennies ont ainsi façonné le paysage, en se servant de la roche mère pour créer un réseau de murets protecteurs

  • Le Vivarais

    Karst - Morcelé - Vignes - Chênaie - Vergers - Olivier - Aride

    On parcourt ici un ensemble de collines de calcaires blancs ou crayeux. Les rivières et ruisseaux y ont incisé les sols. La vigne s’est installée sur les hauteurs, où les courbes sont douces. Les pentes abruptes et les bas-fonds sont recouverts de forêts. Chaque colline fait œuvre de promontoire, où la vue porte loin sur les paysages alentours. Le vignoble est morcelé, avec de petites parcelles entourées de chênes ou de murets. Vergers et oliviers accompagnent les espaces cultivés. C’est un des rares espaces où l’arboriculture est associée à la culture de la vigne. Les lavandes animent les paysages de leur teinte mauve et transportent le visiteur vers des terres plus sudistes. La région d’Orgnac est d’ailleurs tournée vers le Gard et se trouve presque isolée du reste de l’Ardèche.

    Si le nom d’Orgnac résonne dans les mémoires, c’est que la région est connue pour son Aven. Cette grotte exceptionnelle fut découverte en 1935. Sous des plafonds de plus de 30 mètres de hauteur, les concrétions sont partout. L’eau y a travaillé le calcaire urgonien pour créer des stalactites et stalagmites aux formes étonnantes.

  • LE PIÉMONT CÉVENOL

    Faïsses - Pins maritimes - Grès Très Morcelé - Nature contrastée - Chatus

    Unité paysagère située à l’ouest du vignoble du Sud Ardèche, le Piémont cévenol propose une architecture en terrasses ou faïsses. La vigne se partage ici la terre avec les pins maritimes. Elle est implantée à moins de 500 mètres d’altitude pour limiter les incidences du gel. En se dirigeant vers l’Ouest, elle laisse place à des forêts de châtaigniers, une culture importante du département. La présence de la vigne est un atout pour l’entretien de ces espaces recouverts de pins. Face aux incendies, elle agit comme une barrière qui ralentit l’avancée du feu. Cultivée en terrasses, elle limite l’érosion des sols sableux. Les « faïsses » comme on les appelle dans le sud de l’Ardèche, sont issues du grès, comme la plupart des constructions anciennes. Larges, elles ont été adaptées à la mécanisation. Cette région viticole est le berceau du Chatus, cépage ardéchois autochtone qui fait la fierté des viticulteurs qui le cultivent.

  • Le Coiron et la" Vallis Vinaria "

    Basalte - Cabanes - Marnes - Calcaires - Ouverture - Chênaie

    Le plateau du Coiron, massif atypique de roches volcaniques surplombe cette plaine partagée entre la vigne, les prairies et les cultures céréalières. Cette micro-région donne l’image d’un vaste jardin entretenu, entre polycultures, haies et murets, petits cours d’eau, ponts en pierre et cabanes bâtis sur un sol issu des laves de basalte avec ses galets noirs signe du passé volcanique de ce territoire.

    En poursuivant plus à l’est on retrouve Alba-la-Romaine et la vallée « Vallis Vinaria » qui s’étend jusqu’à Valvignères. Orientée Nord-Sud elle est encadrée par les reliefs calcaires de la montagne de Berg. La vigne y est la culture principale mêlée à de petites parcelles de lavandes, de prairies, d’oliviers et de truffières. Les parcelles y sont vastes et ouvertes.

  • La Vallée de l’Ardèche et du Chassezac

    Rivière - l’Ardèche - le Chassezac - Ripisylve - Plaine - Grandes parcelles

    Cette vallée traversée par l’Ardèche et le Chassezac accueille de grandes parcelles de vignes. Elles parcourent aussi bien des coteaux calcaires en légère pente que d’anciennes terrasses alluviales. La vigne est la culture dominante de ces terres et s’accompagne par endroit de vergers, de cultures maraîchères ou céréalières. On observe une ripisylve abondante en bordure de rivières.

    Plus au sud aux portes du département du Gard, le visiteur trouvera ici le « calme agricole ». Le paysage s’articule autour des cultures de la vigne, des céréales et des oliviers à l’approche des reliefs des montagnes de Serre ou d’Uzège. Chaque culture s’est adaptée à la morphologie des multiples collines et vallons parcourus de petits cours d’eau. Au nord du village de Bessas, les vignes ont une organisation singulière, en terrasses. Elles poussent sur un socle de marnes feuilletées et de formations marno-calcaires. Cette méthode culturale ardéchoise accueille ici une polyculture, associant à la vigne, oliviers et lavandes au pied de la montagne de Serre. Autre typicité de ce petit coin tranquille, ce sont ses petits villages, souvent installés à flanc de pente, fortifiés, en vieille pierre, qui sont les témoins d’un patrimoine historique local préservé avec soin.

LE TERRITOIRE

Un vignoble aux différentes nuances

L’Ardèche est un talus qui descend d’ouest en est, avec un dénivelé allant de 1 750 m d’altitude au mont Mézenc à quelque 70 m sur les rives du Rhône. Ajoutez à cela un réseau important de cours d’eau, une histoire géologique qui, il y a quelques millions d’années, se découvre lors du retrait de la mer, quelques épisodes volcaniques pour pimenter le tout, et vous comprendrez pourquoi notre vignoble est un arlequin.
Ici des vignes en terrasses (les faïsses) sur des sols de grès, là des vignes enchâssées sur des dolines calcaires, ici en coteaux sur des gravettes argilo-calcaires, là encore sur des parcelles nimbées de substrats volcaniques ou de sédiments alluvionnaires, voire tapissées de galets roulés… une mosaïque de parcelles qui s’étagent, voisinant avec des châtaigniers, de la pinède, des chênes verts et des cades, des oliviers, de la lavande… Ici, point d’uniformité mais de la différence, et cette différence a été un bel atout pour adapter au mieux les cépages aux sols et au climat variant avec l’altitude. Nous sommes en concordance avec Olivier de Serres, qui définit si bien l’importance de l’adaptation des cépages aux caractères des différentes parcelles : « Le climat et le terroir donnent le goût et la force au vin », et nos terres d’Ardèche se prêtent remarquablement bien aux recommandations de l’agronome.

  • Vallée du Rhône

    Terrasses alluviales - Plaine - Coteaux - Vignoble ouvert -Galets - Rhône - Calcaire - Garrigue - Lavande

    Ce territoire est d’abord marqué par le Rhône. Délimitation naturelle entre deux départements, le fleuve a rapidement assisté au développement de la culture viticole. Pas en son lit, mais en grimpant vers les plateaux calcaires qui le surplombent. La culture de la vigne y est organisée entre plaine et coteaux. Dans la première, les bâtiments agricoles sont généralement entourés des vignes de l’exploitation, les parcelles sont importantes et ouvertes. Les coteaux sont eux aménagés en terrasses. Ces parcelles sont encadrées de murets et de végétation arbustive et invitent à la contemplation des panoramas sur la chaîne alpine qui lui font face.

    En remontant les Gorges de l’Ardèche, on se retrouve sur un plateau a une latitude de 300 à 400 mètres. Le vignoble s’y est lové dans des dépressions colluvionnaires, tout en remontant légèrement les pentes attenantes. Il règne ici l’impression d’un vignoble méditerranéen. La vigne côtoie la lavande, les oliviers et les truffières. Ce petit coin de paradis sudiste dominé par la dent de Rez (site classé Natura 2000) évolue sur des sols minces et caillouteux. Les hommes qui cultivent cette partie de terre depuis des décennies ont ainsi façonné le paysage, en se servant de la roche mère pour créer un réseau de murets protecteurs.

  • Le Vivarais

    Karst - Morcelé - Vignes - Chênaie - Vergers - Olivier - Aride

    On parcourt ici un ensemble de collines de calcaires blancs ou crayeux. Les rivières et ruisseaux y ont incisé les sols. La vigne s’est installée sur les hauteurs, où les courbes sont douces. Les pentes abruptes et les bas-fonds sont recouverts de forêts. Chaque colline fait œuvre de promontoire, où la vue porte loin sur les paysages alentours. Le vignoble est morcelé, avec de petites parcelles entourées de chênes ou de murets. Vergers et oliviers accompagnent les espaces cultivés. C’est un des rares espaces où l’arboriculture est associée à la culture de la vigne. Les lavandes animent les paysages de leur teinte mauve et transportent le visiteur vers des terres plus sudistes. La région d’Orgnac est d’ailleurs tournée vers le Gard et se trouve presque isolée du reste de l’Ardèche.

    Si le nom d’Orgnac résonne dans les mémoires, c’est que la région est connue pour son Aven. Cette grotte exceptionnelle fut découverte en 1935. Sous des plafonds de plus de 30 mètres de hauteur, les concrétions sont partout. L’eau y a travaillé le calcaire urgonien pour créer des stalactites et stalagmites aux formes étonnantes.

  • LE PIÉMONT CÉVENOL

    Faïsses - Pins maritimes - Grès Très Morcelé - Nature contrastée - Chatus

    Unité paysagère située à l’ouest du vignoble du Sud Ardèche, le Piémont cévenol propose une architecture en terrasses ou faïsses. La vigne se partage ici la terre avec les pins maritimes. Elle est implantée à moins de 500 mètres d’altitude pour limiter les incidences du gel. En se dirigeant vers l’Ouest, elle laisse place à des forêts de châtaigniers, une culture importante du département. La présence de la vigne est un atout pour l’entretien de ces espaces recouverts de pins. Face aux incendies, elle agit comme une barrière qui ralentit l’avancée du feu. Cultivée en terrasses, elle limite l’érosion des sols sableux. Les « faïsses » comme on les appelle dans le sud de l’Ardèche, sont issues du grès, comme la plupart des constructions anciennes. Larges, elles ont été adaptées à la mécanisation. Cette région viticole est le berceau du Chatus, cépage ardéchois autochtone qui fait la fierté des viticulteurs qui le cultivent.

  • Le Coiron et la "Vallis Vinaria"

    Basalte - Cabanes - Marnes - Calcaires - Ouverture - Chênaie

    Le plateau du Coiron, massif atypique de roches volcaniques surplombe cette plaine partagée entre la vigne, les prairies et les cultures céréalières. Cette micro-région donne l’image d’un vaste jardin entretenu, entre polycultures, haies et murets, petits cours d’eau, ponts en pierre et cabanes bâti sur un sol issu des laves de basalte avec ses galets noirs signe du passé volcanique de ce territoire.

    En poursuivant plus à l’est on retrouve Alba-la-Romaine et la vallée « Vallis Vinaria » qui s’étend jusqu’à Valvignères. Orientée Nord-Sud elle est encadrée par les reliefs calcaires de la montagne de Berg. La vigne y est la culture principale mêlée à de petites parcelles de lavandes, de prairies, d’oliviers et de truffières. Les parcelles y sont vastes et ouvertes.

  • La Vallée de l’Ardèche et du Chassezac

    Rivière - l’Ardèche - le Chassezac - Ripisylve - Plaine - Grandes parcelles

    Cette vallée traversée par l’Ardèche et le Chassezac accueille de grandes parcelles de vignes. Elles parcourent aussi bien des coteaux calcaires en légère pente que d’anciennes terrasses alluviales. La vigne est la culture dominante de ces terres et s’accompagne par endroit de vergers, de cultures maraîchères ou céréalières. On observe une ripisylve abondante en bordure de rivières.

    Plus au sud aux portes du département du Gard, le visiteur trouvera ici le « calme agricole ». Le paysage s’articule autour des cultures de la vigne, des céréales et des oliviers à l’approche des reliefs des montagnes de Serre ou d’Uzège. Chaque culture s’est adaptée à la morphologie des multiples collines et vallons parcourus de petits cours d’eau. Au nord du village de Bessas, les vignes ont une organisation singulière, en terrasses. Elles poussent sur un socle de marnes feuilletées et de formations marno-calcaires. Cette méthode culturale ardéchoise accueille ici une polyculture, associant à la vigne, oliviers et lavandes au pied de la montagne de Serre. Autre typicité de ce petit coin tranquille, ce sont ses petits villages, souvent installés à flanc de pente, fortifiés, en vieille pierre, qui sont les témoins d’un patrimoine historique local préservé avec soin.

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