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Chorégies d'Orange : Malandain Ballet Biarritz

Sur une idée de Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles et de Stefan Plewniak, violoniste et 1er chef d'orchestre de l'Opéra royal de Versailles, ce ballet entrelace les célébrissimes Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi à plusieurs pages des Quatre Saisons de l'année, œuvre méconnue de Giovanni Antonio Guido, contemporain et compatriote du "prêtre roux".

Quant à son accomplissement, sous l'influence du chiffre quatre, étroitement lié à la création, à l'équilibre, à l'harmonie, l'on peut d'abord dire que les Saisons de Guido éveillent au souvenir de "la belle danse", née au XVIIe siècle de l'idéal de gouverner son corps et son esprit et de se mouvoir avec grâce, justesse et légèreté.
Observant par ailleurs que le chiffre quatre est assimilé à la Terre et à la roue de la vie, qui ne tourne pas toujours rondement, voire carrément de travers au regard de la laideur, de la bêtise, de l'inhumanité qui prolifèrent. C'est avec les Saisons de Vivaldi qu'il est question de s'en émouvoir par une danse plus naturelle, plus humaine aussi.

Enfin, pour relever le tout par de la fantaisie poétique, et avec ces deux mots-là, vous avez l'essentiel. Dans un décor de pétales noirs s'étalant sur tout l'horizon, des êtres ailés portent le deuil de l'esprit et de la clarté.
Pourquoi ? Parce que les Saisons ne sont qu'un ballet et qu'il n'y a rien de plus sérieux que les choses invraisemblables.

- Thierry Malandain