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Pratiques cosmomorphes - (Re)générer le vivant

Depuis 2016, à l’heure de l’Anthropocène et dans le cadre du cycle Comment habiter des mondes cosmomorphes, le Laboratoire espace cerveau étend son champ d’exploration aux liens organiques qui unissent l’humain au cosmos pour réévaluer sa place au sein du vivant et apprendre à recomposer un monde commun, humain et non humain. De la biologie à la géologie en passant par l’anthropologie, de nombreuses recherches révèlent la porosité et l’interdépendance des êtres et des milieux. Peu à peu, nos conceptions se transforment : les principes dualistes d’une approche occidentale laissent place à un autre « avenir » s’ouvrant vers une vision non plus anthropocentrique mais « cosmomorphe » du monde. Tout au long des recherches du Laboratoire, plus que le changement de notre vision du monde, c’est la nécessité de transformer profondément nos modes d’être qui est apparue. Comment la crise planétaire que nous traversons nous impose-t-elle une métamorphose de nos manières d’être au monde et comment nous enjoint-elle à l’action ? Aussi, comment apprendre à nous transformer, soi-même et ensemble ?

L’exposition Pratiques cosmomorphes - (Ré)générer le vivant, considère les multiplicités de pratiques artistiques ici rassemblées comme des modes potentiels de cette nécessaire transformation, la création - le sensible et les imaginaires comme outils de renouvellement de nos visions du monde afin de pouvoir (ré)générer le vivant.

LABORATOIRE ESPACE CERVEAU

Initié en 2009 par l’artiste Ann Veronica Janssens et Nathalie Ergino, le Laboratoire espace cerveau réunit chercheur·euse·s et artistes afin de partager leurs explorations. Dans un premier temps, l’exploration des relations du corps à l’espace à travers le processus de l’immersion et de l’expérience perceptuelle puis à partir de 2016, face à l’Anthropocène, autour des liens de coexistence vitale qui unissent les êtres. Partant d’expérimentations artistiques, il privilégie l’intuition comme moteur, les imaginaires partagés comme fondement et l’intelligence collective comme mode opératoire. Transdisciplinaire, collectif et transversal, le Laboratoire se développe par étapes, sous forme de « stations ». Unités d’exploration mobiles, ces stations se constituent de journées d’études, d’« œuvres à l’étude » et se déroulent aussi bien « in situ » à l’IAC qu’« ex situ » dans d’autres lieux.