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Place de Crête

En 1792, le premier arbre de la liberté planté à Thonon le fut sur cette place, et, pour le distinguer des autres, Eugène Dessaix, mandaté par la municipalité fit apposer la devise : « Vivre français ou mourir », gravée en gros caractères sur un carré.

Deux siècles plus tard, le 16 août 1944, un drapeau tricolore flottera à la cime d'un grand cèdre pour signifier la libération de la ville par les maquisards.

Les arbres de la place, marronniers et noyers, apportent une note végétale. Les noyers sont les ultimes témoins d'une coutume, disparue avec la Révolution, qui imposait la plantation d'un noyer sur la place par chaque habitant nouvellement reçu bourgeois de Thonon.
Le centre de la place est occupé par l'ancienne fontaine de la place du Château.

Sur cette même place, durant l'ancien régime, les bourgeois venaient solennellement, chaque année, « tirer l'oiseau » encore appelé papegai.
Cet exercice de tir à l'arbalète, à l'arc ou à l'arquebuse était particulièrement prisé en raison des avantages octroyés au gagnant de cette joute.

Depuis plus d'un demi-millénaire, la place retrouve, chaque année, au début du mois de septembre, une véritable notoriété en accueillant les nombreux camelots et autres marchands venus animer la célèbre foire de Crête.

La place est bordée sur trois côtés par des habitations. A l'est et à l'ouest deux établissements religieux : l'ancien petit séminaire et l'Institution de Sacré-Cœur.
A l'opposé, on ne peut ignorer les imposants bâtiments de l'Institution Sacré-Cœur d'où surgit une chapelle de style byzantin.