Village Luc
De l’autre côté de l’Allier, en Lozère, se trouve Luc (vient de lucus, bois sacré).
Ce village relevait au temporel de l’évêque du Puy et était tenu en fief d’abord par la famille d’Anduze, puis par celle de Randon, avant de passer aux Polignac.
Au spirituel, il était rattaché au diocèse de Mende depuis le XIVe siècle.
Son église datant du XIIIe siècle et restaurée était celle d’un prieuré de l’abbaye de Charrais, en Vivarais. Luc possédait un hôpital, une malautière, rattachée à l’hôpital d’Aubrac au XIIIe siècle.
Le château de Luc domine la vallée de l’Allier, entre les forêts de Mercoire et du Tanargue.
Il est construit sur un emplacement celtique, et pourrait dater du IXe siècle.
Il offre une admirable architecture « opus spicatum » (ou épi de blé). Cette forteresse protégeait le chemin de Régordane.
En 1380, à l'époque où Bertrand du Guesclin meurt au pied de Châteauneuf-de-Randon, non loin de là, les troupes anglaises, fortes de 2 000 hommes, assiègent le château de Luc.
Ce boulevard du Vivarais est libéré grâce à trois héroïques seigneurs:
le seigneur d'Agrain,
le seigneur de Polignac,
le seigneur de Choisinet.
Après un combat opiniâtre dans la terre des Hubacs, ils remportèrent une victoire complète, avec le secours soudain de dix des plus intrépides gentilhommes des environs.
Pour en perpétuer le souvenir, ces trois seigneurs placèrent au sommet du volcan Prasoncoupe-les-Ubas, trois pierres de granit, taillées en disque, et sur lesquelles leurs armes sont sculptées.
